Les réserves d’eau potable dans le monde : problèmes et solutions envisageables

Réserve d'eau potable dans le monde

Quelques propositions pour résoudre les problèmes de réserve d’eau potable dans le monde.

La quantité d’eau douce disponible, seule ressource utilisable, n’augmente pas alors que la population et la consommation mondiale d’eau ne cessent de croître.

Le cycle de l’eau change et entraîne des bouleversements climatiques qui ont des conséquences importantes sur l’approvisionnement en eau de la planète. 

Si, dans les années à venir, la répartition et la gestion de l’eau ne s’améliorent pas, le manque d’eau pourrait devenir une difficulté majeure pour les deux tiers de la population mondiale.

Evaluons les problèmes avant de faire un point sur l’avancée des solutions.

Un accès inégal à une eau saine

Avoir accès à l’eau potable et à l’assainissement est un droit de l’homme.

Pourtant le Rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des ressources en eau publié en 2019 indique que : « Trois personnes sur dix n’ont pas accès à des services en eau potable gérés en toute sécurité, soient plus de deux milliards de personnes. Et 4,5 milliards de personnes, soit six sur dix, étaient privées d’installations sanitaires gérées de manière sûre ».

L’accès aux services d’assainissement est essentiel. Pourtant l’eau est la première cause de mortalité dans le monde car elle n’est pas traitée dans certaines régions. Dans les pays émergents, et notamment en Afrique, les problèmes d’accès à l’eau sont moins liés à l’absence d’eau qu’au manque de moyens financiers pour rendre l’eau potable et la distribuer.

Notons aussi que ce sont les filles et les femmes qui assurent la collecte de l’eau, parfois au détriment de leur éducation.

L’eau à la source de conflits ?

L’eau est un enjeu à la fois politique et économique puisqu’elle tend à se raréfier.

Ainsi  les conflits ont tendance à se développer:

  • d’une part, quand l’eau est rare, à l’intérieur d’un même pays, pour définir la répartition de l’eau entre l’irrigation et la consommation des habitants.
  • d’autre part, entre plusieurs pays, quand l’eau est une ressource frontalière. L’ONU considère que « 300 rivières transfrontalières peuvent constituer un enjeu conflictuel dans un avenir proche ». Ainsi, le Nil est indispensable aux Etats qui l’entourent: l’Egypte, le Soudan et l’Ethiopie. Mais d’autres fleuves comme le Fleuve Jaune, le Gange, le Tigre ou l’Euphrate, ainsi que des mers comme la mer d’Aral sont sources de tensions entre les pays qui les bordent.

Des accords de coopération sont donc nécessaires.

Une ébauche de solutions

Rappelons d’abord que chacun de nous est capable de mieux gérer l’eau à titre individuel. Il existe des solutions, à la portée de chacun et ne demandant aucun effort, par exemple en se douchant rapidement ou en évitant le gaspillage alimentaire.

La technologie et l’ingénierie au service de l’eau

Un meilleure gestion de l’eau dans le domaine agricole et industriel est cruciale. Car ce sont les secteurs qui consomment le plus d’eau (cf Les réserves d’eau potable dans le monde. II Etat des lieux de la consommation mondiale).

Ainsi les industriels doivent s’attacher non seulement à moins consommer, mais aussi à moins polluer.

L’agriculture doit aussi progresser en gaspillant moins d’eau, notamment concernant l’évaporation.

Les chercheurs cherchent donc à répondre aux besoins urgents de la planète. Ainsi, le dessalement de l’eau de mer est considéré comme l’une des solutions les plus efficaces pour lutter contre la pénurie d’eau. Le dessalement solaire à l’étude:  il s’agirait de profiter de la lumière du soleil pour produire de l’eau potable à partir de l’eau de mer. Des chercheurs étudient aussi des moyens de capter l’eau dans l’air. S’ils y parvenaient, l’irrigation dans les régions arides serait facilitée et, plus globalement, l’agriculture mondiale bénéficierait d’une telle prouesse.

Les institutions au service de l’eau

La solidarité et la coopération internationales permettent d’améliorer l’accès à l’eau et à l’assainissement en Afrique et en Asie.

Ainsi la Société publique des gestion de l’eau belge s’implique beaucoup dans ces programmes d’aide. De même le PNUD (programme des Nations-Unies pour le développement) assiste les pays émergents dans leur gestion de l’eau.

Le PNUD favorise aussi la résolution des tensions et conflits transfrontaliers puisque c’est une institution extérieure qui permet de trouver plus facilement un terrain d’entente entre les différents Etats.

Plus généralement, et notamment dans les pays industrialisés, des arbitrages d’autorités administratives locales, nationales voire internationales, facilitent le règlement de conflits liés à l’eau.

En conclusion, la lutte contre la pénurie d’eau nécessite une solidarité mondiale à la fois à titre collectif et individuel. Le droit à l’eau ainsi que la journée mondiale de l’eau, le 22 mars, décidés par les Nations Unies, nous rappellent l’urgence de gérer l’eau de manière responsable.

Isabelle Gheleyns-Guedj

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